La Belgique : 1830 - 1914


Un État en formation 

Le 4 octobre 1830, l'indépendance est proclamée par le gouvernement provisoire formé le 26 septembre 1830, et le 3 novembre un Congrès national est élu par 30 000 électeurs et s'ouvre le 10 novembre 1830. Le 18 novembre, le congrès national belge confirmera en quelque sorte le décret du 4 octobre au sujet de l'indépendance de la Belgique. 

Le 7 février 1831 il approuve une constitution. La majorité de ces électeurs provenant de la bourgeoisie, le français est choisi comme seule langue officielle. L'opinion commune était qu'il y avait une majorité de francophones en Belgique, puisque le français était, à l'époque, la langue des élites, celle de la classe dominante qui s'empara du pouvoir en 1830. En Flandre comme en Wallonie et à Bruxelles, le peuple use de langues régionales.

Le 4 novembre 1830 une conférence s'ouvre à Londres sur l'avenir de la Belgique : les grandes puissances décident finalement de reconnaître la Belgique indépendante le 20 janvier 1831. Un royaume est fondé dont le trône est offert, tout d'abord au duc de Nemours, dont le père déclinera l'offre, puis ensuite, le 4 juin 1831 par défaut au prince allemand Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha (oncle de la reine Victoria), qui deviendra Léopold Ier, premier roi des Belges, le 21 juillet 1831. La Belgique est déclarée neutre. Entre-temps, de février 1831 au 21 juillet 1831, la Belgique sera régentée par le baron Érasme-Louis Surlet de Chokier.

Histoire des frontières 

Les frontières ne furent définitivement fixées qu'en 1919, lors de la signature du Traité de Versailles qui accorda le territoire des Cantons de l'Est à la Belgique.

La révolution industrielle

Au XIXe siècle, disposant de charbon et de fer, la Belgique connaît la révolution industrielle et fut même un temps la deuxième puissance industrielle mondiale, derrière l'Angleterre.

L'essentiel de la puissance industrielle du pays se trouvait toutefois en Wallonie, où existait déjà une tradition séculaire du travail du fer et de l'extraction du charbon. La région devint ainsi le deuxième producteur mondial d'acier et de charbon.

L'empire colonial

L'État indépendant du Congo, possession personnelle de Léopold II.

Le roi Léopold II (successeur et fils de Léopold Ier, 1865) dirige à titre privé la colonisation du Congo dans le but d'assurer une colonie à la Belgique. L'actuelle République démocratique du Congo (Congo Kinshasa, ex-Zaïre) devient son domaine personnel. En 1885 Léopold II devient officiellement chef de l'État indépendant du Congo, il ne cédera celui-ci à la Belgique qu'en 1908, sous la pression de l'opinion publique internationale.

L'exploitation des richesses du Congo sera alors confiée à des agents de l'État indépendant ou à des concessionnaires dont les exactions deviendront tristement célèbres. Pour fournir le caoutchouc, les rubis, l'or, les diamants et l'ivoire en grandes quantités, les indigènes sont soumis au travail forcé et à un régime de terreur (massacres de villages entiers). 

Le nombre de victimes indigènes ne peut faire que l'objet d'estimations (voir les Fantômes du roi Léopold, voir aussi l'avis de Jean Stengers
[41]). Les morts comptabilisés dans ces estimations englobent tant les victimes directes des massacres que ceux qui sont provoqués par la déstabilisation profonde de l'agriculture vivrière, les fuites de populations entières etc. Les estimations varient entre 6 à 10 millions.

En 1908, sous la pression internationale, la Belgique hérite du Congo. La constitution belge interdit à la Belgique de dépenser de l’argent pour ses colonies. Toutes les réalisations doivent donc être financées par des fonds privés ou par la colonie elle-même. En 75 ans la Belgique va faire du Congo un géant agricole et minier source de matières premières et de devises. 

Les populations congolaises sont cependant exclues de la croissance économique. Leurs salaires sont faibles, le système de formation traditionnel est remplacé par des écoles primaires, tandis qu'il n'y a pas d'universitaires. La manière dont s'organise la coexistence entre Noirs et Blancs les sépare de fait fortement, mais cette séparation est moins rigoureuse qu'en Afrique du Sud et n'est pas soutenue par une claire idéologie sacrifiant au racisme comme dans l'apartheid. 

En outre, dans le monde chrétien entre autres, de vives critiques s'élèvent contre ce système de fait, notamment dans La Revue nouvelle. Enfin ce sont certains Blancs et certains Noirs qui, ensemble, ont posé des gestes prônant pour l'avenir l'indépendance du Congo, notamment le Manifeste de Conscience africaine, rédigé par le cardinal Joseph-Albert Malula.

En Belgique va régner pendant longtemps une propagande coloniale paternaliste (Tintin au Congo), glorifiant la « mission civilisatrice » de la Belgique. Cette vision « paternaliste » fut très répandue en Europe, jusque dans les années 1930.

 

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